PHYSICAL APPEARANCE

"Petite"... Les gens n'ont que ce mot à la bouche. "Petite" par-ci, "petite" par-là... Je n'entends que cela à longueur de temps. Il est vrai que je ne mesure qu'un mètre soixante, mais ce n'est pas une raison pour me harceler avec ma taille! Surtout qu'il y a plus petit... Enfin bon, je ne vais pas m'énerver contre tous les passants! J'ai donc appris à prendre sur moi, encore et encore. Il m'arrive de saturer de temps en temps, mais cela ne dure jamais longtemps (heureusement pour les gens ><). Quoi d'autre... Ah oui. Je peux dire, sans me vanter, que mon corps est assez bien proportionné. En effet, je fais du 36 en pointure de pied ainsi qu'en habits, ce qui me donne quelques difficultés pour m'habiller sans à faire de retouches. En parlant des vêtements, je peux paraître assez délurée et fofolle. Ceci est dû à mon style quelque peu ... étrange. Il est pourtant simple! Le moins de noir possible, des couleurs flash tout en essayant de rester élégante et coquette. Il est clair que mon style reflète bien ma personnalité. Mais je vous en parle un peu plus bas alors patience... Sinon, au niveau du visage, je possède des yeux bleus qui peuvent toutefois changer en fonction du temps et surtout de mon humeur. Par exemple, lorsque je suis irritée, ceux-ci virent au gris acier, ce qui me donne un regard glacial (certain me disent que je fait très peur dans ces moments là! >< Ils n'avaient qu'à pas venir me chercher!) Bien entendu, cela n'arrive que très rarement, car il faut tout de même pousser pour m'énerver ainsi. Pour finir, je parlerais de mes cheveux. Longs, roses, fins, raides. Ils sont ma fierté et rehausse mon originalité. De temps en temps, il m'arrive de les attacher, de les boucler ou même de mettre des chapeaux en tout genre. Moi aussi j'ai des envie de changer de tête. ^^

Dans ma tête, j'ai un cerveau, certes (>< même si certains peuvent en douter...) mais aussi un énorme, gigantesque méli-mélo et amoncellement de données plus ou moins valides.
Tordue, compliquée, loufoque, et j'en passe. Que d'adjectifs plus ou moins synonymes qu'utilise la population pour me décrire psychologiquement. Je leur donne raison d'ailleurs! Vous allez comprendre... A première vue, je choque les gens avec mon optimisme surdéveloppé et ma joie de vivre. Je possède des zygomatiques extrêmement développées du fait de mon sourire toujours présent sur ma figure. "On trouve toujours du bonheur dans son malheur" est l'une de mes phrases fétiches. Toujours à l'écoute de mes amis ou qui veux, j'aime les réconforter et j'y arrive très bien! Une simple blague bidon ou un jeu de mots des plus pourris et la vie continue dans le bonheur. De plus, une curiosité de titan me hante jour et nuit, c'est peut-être la principale raison de mon désir d'écouter les problèmes des autres. Je veux tout savoir sur tout, n'importe où et n'importe quand. En y réfléchissant bien, je me demande si ce n'est pas une certaine façon de me préserver, de cacher mon autre moi. Cet autre moi (littéralement dans le texte: ma conscience) refait surface de temps en temps. C'est à ces instants que je prends tout dans la tronche, me laissant dans un état de déprime profonde. Je pleure et je m'isole. Mon plus gros désir serait que quelqu'un vienne me réconforter mais de son plein grès. Jamais je n'ose demander de l'aide, surtout dans ces moments de crise. Je reste donc seule à espérer en vain car voyez-vous, je suis quelque peu lâche, égoïste et jalouse! Je ne supporte pas que mes amis soient plus proches d'autres personnes que moi. Je tiens énormément à eux mais je déteste aussi rester seule, de peur de retomber en déprime.
Côté cœur sachez que je n'aime pas m'engager (à moins que je trouve l'âme sœur) et surtout je suis plutôt passive. Avec moi, il "suffit" de tout faire et de me forcer un peu la main pour m'avoir. En même temps, je suis tellement sensible de partout, qu'un simple frôlement de la main du côté de mon oreille me provoque un flot de frissons et une grande difficulté de mouvement s'installe en moi. Pour couronner le tout, bien que je puisse paraître le contraire, la timidité est très présente dans mon caractère, surtout s'il s'agit de personnes vraisemblablement belles.

SEE ME OTHERWISE

Il me semble que je suis née au mois de mai, un mardi 16. Ou bien un samedi 28. Bref, cela je ne m'en rappelle pas. Mais ce dont je suis sûre c'est le fait que je ne fêtais jamais mes anniversaires (d'où l'oubli de la date exacte) et je me retrouvais envieuse de mes camarades les voyant débarquer avec leurs invitations colorées. Mes parents étaient tous simplement contre cette lubie "stupide", comme ils disaient. Je n'avais donc pas le droit d'aller chez mes amis lors de ces jours particuliers, ce qui pouvaient les blesser même avec de longues explications. Souvent, le résultat était une prise de tête avec la personne en question, une perte de contact donc un ami en moins et pour finir un repas composé strictement d'un tranche de pain dur et un verre de lait sur mon bureau dans ma chambre. Au fur et à mesure, je perdais bêtement mes soi-disant amis et je me retrouvais seule. Voici les seuls souvenirs que j'ai durant la période de l'école primaire.

Je passe donc péniblement à l'infernale période du collège, période que je préfère oublier par dessus tout. Je pensais que les mentalités avaient changées, que les fêtes d'anniversaires ne soient plus d'actualités. Mais tout était semblable avec une ou deux évolutions: les fêtes s'appelaient des boums, le terme "sucette" n'avait plus pour définition "bonbon à sucer sur bâtonnet",les gens ne parlaient que de sexe, de drogue et étaient toujours aussi... aussi primitifs.

Ce n'est que quand je rejoignis les rangs du lycée, que je pu m'épanouir. Je me trouvais rapidement de véritables amis, qui ne me disaient rien sur le choix de mes parents, qui ne me faisaient aucune réflexion sur mon style ou ma taille. Bref j'étais heureuse. Cette période de bonheur fut éphémère, car elle ne dura que 2 ans. Il arriva donc ce jour fatidique où tout alla très vite. La nuit, la chaleur, difficile de respirer, des cris, ma mère me réveille affolée, des flammes, mon père inerte, je suffoque, une torche humaine qui ressemble à ma mère, je cours, la sortie est bloquée par une poutre, j'appelle à l'aide, les étoiles, la fumée, les yeux qui pleurent, la peur, une poutre enflammée, je suis immobile, seule. Des sirènes retentissent, un flot de gouttes cristallines apparait, trop tard. J'étais déjà partie.

J'ouvre les yeux et je vois un enfant assit. Il me sourit tendrement. Je lui rends son sourire. Il me tend la main et je tends la mienne. Je ne sais pas si j'aurais dû. Ma tête tourne, des images, un flot d'images, de sang, de cris, de douleur, encore et encore de la douleur, de la peur. Je croyais que l'incendie était finit mais ce n'était qu'une illusion. Encore des images, des gens contre d'autres, cela ressemble à une guerre. Je me trompais, c'était bel et bien finit et ces images existent toujours mais autre part. Je sens mes joues qui se mouillent, je crie, je veux que cela s'arrête... Je regarde l'enfant, sachant maintenant qu'il n'avait pas de nom mais on l'appelait l'Ombre, sachant tout de ce monde de ses clans et de cette lutte sans merci.

"Qui es-tu?"

*Qui je suis?* Ne sachant répondre, je ne pouvais faire un choix. J'étais contre cette guerre, pour cette guerre, j'en avais assez de la violence, je déteste ça, je sature, je ne veux pas mais je doit le faire, on m'a choisie, c'est ça où la mort. Je veux continuer à vivre, à rire, rencontrer encore plus de gens, me faire pleins d'amis... Ne sachant que faire, je répondis seulement le premier mot qui me vint à l'esprit; "SÉRÉNITÉ". Mon choix était fait.